Boissy-sous-Saint-Yon est une ville qui se distingue par son patrimoine historique exceptionnel.
Parmi les trésors architecturaux, on trouve par exemple la mairie, un édifice datant de 1857, l'église Saint Thomas Becket, autre monument emblématique, remonte au XIIe siècle.
Le patrimoine de Boissy-sous-Saint-Yon s’étend également à des constructions telles que la Ferme des Tourelles, vestige du fief d'Artois, ou encore le lavoir municipal, témoin de l’industrialisation et des évolutions sociétales du XIXe siècle.
Chaque coin de Boissy-sous-Saint-Yon raconte une histoire, offrant aux visiteurs et aux habitants un voyage dans le temps à travers les siècles.
Le mouvement d'embellissement des communes vers 1850 se traduit à Boissy-sous-Saint-Yon par la décision, le 11 novembre 1855, de « l'établissement d'un édifice comprenant mairie et école sur la place publique, au centre du pays ».
Cette décision est également motivée par l'exiguïté des locaux existants, l'éloignement des écoles et leur vétusté. Les travaux sont confiés à un architecte de Dourdan (Beaurienne) et achevé en 1857.
L'édifice, régulier, de style bourgeois et républicain, présente un clocheton orné d'une horloge. La place sert de cour de récréation aux enfants. Ravagé par un incendie, le bâtiment a été réhabilité en 1986.
L'église primitive du XIIe siècle, placée sous le vocable de sainte Aubierge, est très endommagée pendant les guerres des XIVe et XVe siècles, puis détruite vers 1500. La chapelle bâtie par Thomas de Boissy, mort en 1368, et consacrée à saint Thomas Becket (1117-1170), devient l'église paroissiale. Le plan en croix présente une nef unique.
En 1755, l'abbé Penetti fait restaurer et décorer la chapelle de Saint-Jacques-le-Majeur, au nord, et celle de la Vierge, au sud. Une décoration en pierre blanche sculptée, représentant un désert dans lequel prêche saint Jean Baptiste, orne les fonts baptismaux réalisés vers 1730. Ces chapelles sont prolongées par une « chapelle » de même style, dédiée à sainte Geneviève.
Elle a été bénie par le curé Paul-François Hébert, à l'époque où François Rochereau et François Rousseau étaient marguilliers.
Elle a été baptisée « Marie Élisabeth » par son parrain Chrétien-Guillaume de Lamoignon, marquis de Baville, et par sa marraine Élisabeth de Lamoignon, fille du marquis et épouse d'Armand de Gourgues. La cloche est décorée d'un calvaire, d'un homme enlaçant la croix du Christ, de la figure d'un évêque « peut-être Thomas Becket » et d'une Vierge à l'Enfant.
Nommé chancelier d'Angleterre par le roi Henri II, Thomas Becket devient en 1162 archevêque de Cantorbéry. Ce fidèle et plus proche conseiller du roi se consacre à la direction de l'Église d'Angleterre et se mue en ardent défenseur de son indépendance, notamment en ce qui concerne les tribunaux ecclésiastiques.
Il en résulte des tensions si fortes que Thomas Becket, soutenu par le pape Alexandre III, doit fuir en France. Après la réconciliation entre Rome et le roi, Becket rentre en Angleterre. Le 29 décembre 1170, quatre chevaliers l'assassinent dans sa cathédrale, à l'insu du roi. Il est canonisé par Rome le 21 février 1173. Sur le bas-relief conservé dans l'église, Thomas Becket est représenté au pied de l'autel.
En 1584, François de Balzac d'Entragues acquiert la seigneurie de Boissy. Sa fille Marie-Charlotte, sœur de la maîtresse d'Henri IV, Henriette de Balzac d'Entragues, l'agrandit. La seigneurie compte alors une ferme, une métairie, un grand corps d'hôtel, le tout assorti de terres, bois, vignes et prés.
Marie-Charlotte entreprend la construction d'une demeure, qui ne sera jamais achevée. Elle fait donation du domaine à l'Hôtel-Dieu de Paris, mais Guillaume de Lamoignon en devient propriétaire en 1659. Revendu à Nicolas de Montauzan en 1681, le domaine érigé en fief prend le nom de fief d'Artois, tiré de celui de Mme de Montauzan, née Louise d'Artois. Ne subsistent aujourd'hui que le logis, deux pavillons et le portail.
Délimitant un espace clos, le mur qui entoure toute demeure au XVIIIe siècle enferme l'homme dans un univers construit, limité, structuré. À l'heure de la symbiose entre jardin et campagne et de l'approche picturale du jardin, il faut concilier le besoin de sécurité, l'affirmation de la propriété et l'envie de grands espaces.
Le mur est alors ouvert, pour l'œil, et dans l'ouverture, un fossé, dénommé « saut du loup », est creusé pour la sécurité. La surprise ainsi ménagée d'où le nom « Ah ! Ah! », change complètement la perspective du parc. Pour simple qu'elle fut, l'idée a révolutionné l'art du jardin.
La pollution due à la révolution industrielle, les épidémies puis l'hygiénisme entraînent le développement de constructions spécifiques à la fin du XVIIIe siècle qui voit les communes se munir de bassins situés au bas d'une prairie, en bordure d'un ruisseau, ou d'un fleuve où peut être amarré un bateau-lavoir.
Comme la majorité des communes Boissy sous st Yon s’est doté de son lavoir Municipal. A Boissy la présence d’une source , à l’angle actuel des rues du lavoir et de l’avenue du Béchevret, bordure est du bourg, était un endroit idéal.
Depuis 1911, Boissy était désservi par une ligne de chemin de fer départemental dont un rare vestige subsiste. Il s'agit de la gare du "TACOT", transformée aujourd'hui en logement social. La gare à étage ( 58m2) était la halte vers Etampes d'une prolongation du tramway Paris-Arpajon.
Cette ligne , pratique pour les voyageurs se rendant à Paris (Boulevard St Michel , via le réseau de tramway) était aussi fort utilisée par les maraîchers pour l'approvisionnement des marchés parisiens et en grande partie par les producteurs de cresson, nombreux dans notre région.
Concédée à diverses compagnies (1909-1921-1933), le trafic voyageur cessa en septembre 1948 puis le trafic marchandise en novembre 1948.
D'après Olivier BERLIN http://melene.fr/histoire-2/le-tacot/
Boissy possède 4 plaques de cocher qui viennent d'être rénovées.
Les plaques de cocher sont des plaques indicatrices placées au XIXe siècle et au début du XXe siècle en France. Découvrez le site "plaque de cocher" en cliquant ICI